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lundi 30 novembre 2009

Notre partenaire: les éditions Sillage

Tout au long du festival, vous avez pu vous rendre à la librairie tenue par les libraires-éditeurs des éditions Sillage.


Cette maison d'édition parisienne fondée par Jacques Goursaud, Ronan Tallec et Hélène de Givry explore depuis 2002 les littératures françaises (Victor Ségalen, Valéry Larbaud, Charles Baudelaire) et étrangères (Joseph Conrad, Yasunari Kawabata, Herman Melville, Anton Tchékhov) avec le but de faire redécouvrir des textes essentiels, rares ou épuisés.

Sillage était au départ une association regroupant une dizaine d'étudiants en lettres, en histoire et en philosophie, passionnés de littérature. Confrontés au problème de l'indisponibilité des textes qu'ils recherchaient, ils s'accordaient à dire que les oeuvres oubliées l'étaient parfois par négligence ou par un hasard malheureux. C'est de là qu'est né un projet éditiorial qui consiste à donner à lire à nouveau des ouvrages introuvables qui font preuve d'originalité, d'intelligence, de fantaisie et d'humour. Leur décision de publier des textes n'est en rien systématique mais résulte de coups de coeur, essentiellement de textes lus par hasard ou, devrais-je dire, par chance.

Les ouvrages proposés (51 pour l'instant) sont de très bonne facture, autant en ce qui concerne le choix des textes que la qualité de fabrication . Pour ma part, étant très visuelle, j'aime beaucoup les couvertures, très simples ornées d'arabesques de couleur.
Voilà des éditions qui méritent qu'on parle d'elles et qu'on salue leur beau projet. Notons qu'en 2009, les éditions Sillage commencent également à distribuer gratuitement certains des titres de leurs catalogues au format numérique sous licence Creative Commons. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à consulter leur site internet : http://editions.sillage.free.fr/

L'après-festival

Une semaine après le festival Livres en Tête, nous voici au moment du bilan, et nous sommes fiers de dire que le succès était au rendez-vous !

Plus de 600 personnes se sont déplacées durant ces quatre jours, ce qui est un beau nombre pour une première édition. Nous tenons donc à remercier tous les gens qui sont venus en espérant que les spectacles auxquels ils ont assisté leur aient plu. Nous voulons aussi dire un grand merci à toute l'équipe des bénévoles, qui s'est investie pendant toute la durée du festival et sans qui des événements tels que les nôtres ne pourraient avoir lieu.

J'en profite pour souligner que deux événements ont particulièrement bien marché. Il s'agit du Bal à la Page et du Roman d'aujourd'hui. Vous étiez en effet nombreux à vous déplacer le samedi 21 pour profiter de cette soirée de parodies en lecture et en musique et à participer au cours de danse de Guy Hagege, en compagnie de Xavier Ehretsmann aux platines et Benoît Delbecq aux claviers. Nombreux sont les gens qui se sont également déplacés le jeudi 19 pour écouter des lectures de dix romans français récemment publiés et se régaler au son du violoncelle de Xavier Phillips.


lundi 16 novembre 2009

Romans lus : Le vaillant petit tailleur d'Eric Chevillard


Le vaillant petit tailleur d'Eric Chevillard fera partie des textes lus le jeudi 19 novembre lors de la soirée intitulée "Le Roman d'aujourd'hui". Entrée dans un monde de contes de fée peu ordinaire...


Voici ce que nous dit la quatrième de couverture du livre: "On se croyait quitte de ces sornettes, pour parler franc. L'enfance est derrière nous. Et le conte du vaillant petit tueur de mouches est une vieille histoire. Or voici qu'un écrivain prétend soudain devenir l'auteur conscient et responsable qui fait défaut à celle-ci, enfantée négligemment par l'imagination populaire, soumise à tous les avatars de la tradition orale puis recueillie en ce lamentable état par les frères Grimm au début du XIXe siècle. Il a des ambitions. Il compte bien élever le frêle personnage qui en est le héros au rang de figure mythique."

Vous l'aurez compris, il y a de l'ironie et même de l'ironie socratique dans ce roman. Une connaissance parfaite de ses ennemis est la base à toute bonne connaissance de soi. Mais n'y aurait-il pas un paradoxe dans la nature même de l'ennemi ici désigné ainsi que le suggère Anne Roche? ( http://www.fabula.org/colloques/document1039.php)"Le livre se présente comme un courageux pamphlet destiné à démolir… qui au juste ?" Ne trouverait-on pas également ici auto-dérision et sarcasme?

Avant d'aller plus loin dans l'analyse, révisons tout d'abord les classiques de notre enfance avec la diégèse du conte: le petit tailleur gagne son honneur en tuant sept mouches d'un coup sur sa tartine de confiture. Il se confectionne une ceinture sur laquelle il marque "Sept d'un coup" et part à l'aventure à la rencontre de son destin. Puis petit à petit, il tue des géants, des sangliers et épouse une jolie princesse!

Voilà en quelques mots le conte que Chevillard nous propose de réexaminer avec lui. Cependant, n'allez pas croire que vous n'allez faire qu'assister à une nouvelle version "modernisée" de l'histoire, certes agrémentée d'incessantes digressions qui se moquent de l'héroïsme du petit tailleur (sa taille devient objet de dérision, de même que son affrontement avec le géant, c'est un être avide de pouvoir qui s'est fixé pour but de régner sur le monde entier). Dans cette réécriture où les règles du conte sont volontairement oblitérées, comme tout lecteur vous serez pris à parti. En effet, vous n'êtes pas sans savoir que c'est ainsi que l'ironie est la plus efficace: "Tout ironiste vise un lecteur prétentieux où il se mire" (Valéry).

Toutefois, Chevillad semble s'occuper bien plus de son statut à lui, l'auteur, que du nôtre, à nous, lecteurs de son livre. Rappelant que les frères Grimm n'ont fait que compiler des récits populaires et les transcrire de la langue orale à la langue écrite (ce qui n'est pas très compliqué pour peu qu'on sache écrire), il veut enfin donner un véritable auteur à ce conte: ce sera lui... Si bien que l'écrivain devient aussi un personnage de l'histoire. Alors auto-dérision ou auto-célébration? A vous de juger.


Pour découvrir le monde d'Eric Chevillard, je vous propose de jeter un coup d'oeil à son blog. Cela vous aidera sans doute à cerner le personnage.
http://l-autofictif.over-blog.com/

Et pour vous mettre l'eau à la bouche, vous pourrez avec ce lien goûter aux premières pages du roman: http://www.leseditionsdeminuit.eu/images/3/extrait_1564.pdf

Romans lus: Le coeur cousu de Carole Martinez



"Mon nom est Soledad. Je suis née, dans ce pays où les corps sèchent, avec des bras morts incapables d'enlacer et de grandes mains inutiles. "
Tels sont les premiers mots du roman de Carole Martinez dont des extraits seront lu le jeudi 19 novembre à partir de 20h30.

Résumé:
Au coeur de l'Espagne, à la fin du XIXème siècle, Frasquita reçoit de sa mère une boîte qui renferme un don pour la personne qui l'ouvre. Celui de Frasquita se révèle être celui de coudre. Elle sublime les chiffons, mais aussi coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. De fait, elle a dans son village une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs et réprouvée par le village pour cet adultère, Frasquita se trouve condamnée à l'errance à travers l'Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang, suivie de ses enfants eux aussi pourvus - ou accablés - de dons mystérieux...
Fuyant toujours plus au sud, semant derrière elle l'amour et la folie des hommes, elle s'arrêtera finalement dans un village d'Afrique du Nord. Là, son talent de couturière et les sortilèges qui entourent sa famille, trouveront en la dernière née, Soledad, une narratrice, et la main de l'apaisement...
Ce conte, tantôt merveilleux, tantôt fantastique, est une ode à l'amour maternel et fraternel, à laquelle nous adhérons grâce au style exceptionnel de C. Martinez et à ses personnages qu'elle a su rendre complexes et attachants.

Extrait:
'Ecoutez, mes soeurs ! Ecoutez cette rumeur qui emplit la nuit ! Ecoutez... le bruit des mères ! Des choses sacrées se murmurent dans l'ombre des cuisines. Au fond des vieilles casseroles, dans des odeurs d'épices, magie et recettes se côtoient. Les douleurs muettes de nos mères leur ont bâillonné le coeur. Leurs plaintes sont passées dans les soupes : larmes de lait, de sang, larmes épicées, saveurs salées, sucrées. Onctueuses larmes au palais des hommes !'

Le coeur cousu dans la presse:
Ouest France - Georges Guitton (28 Mai 2007)"Cela donne un magnifique roman, succession de contes et de personnages incroyables (.. .)."

Nouvel Observateur - Anne Crignon (22 Mai 2008)"Bien au-dessus de la mêlée, Carole Martinez a un talent fou. Un style qui ensorcelle dès les premières pages, et une héroïne entraînée par son destin baroque au fin fond de l'Espagne du XIXe siècle."

mardi 10 novembre 2009

Intervenants: Denis Grozdanovitch, portrait d'un paresseux


L'auteur Denis Grozdanovitch participera au Quizz Littéraire qui se tiendra au Réfectoire des Cordeliers le samedi 21 novembre à partir de 14h30.

Né à Paris en 1946, Denis Grozdanovitch a été champion de tennis, de squash et de courte paume. Diplômé de l'IDHEC (l'Institut des Hautes Etudes Cinématogrpahiques), c'est néanmoins au sport qu'il a consacré une grande partie de sa vie avant de publier son premier roman, Petit Traité de Désinvolture, en 2002 à l'âge de 56 ans. Depuis, l'écriture tient une place majeure dans sa vie comme le confirme la publication récente de son dernier livre Minuscules extases, son huitième ouvrage en sept ans. Ses autres livres ont pour titre: Rêveurs et nageurs (2005), Brefs aperçus de l'éternel féminin (2006), De l'art de prendre la balle au bond (2007), Le petit Grozda, les merveilles oubliées du Littré (2008), La Faculté des choses (recueil de poèmes paru en 2008 mais rédigé en 1995) et L'Art difficile de ne presque rien faire (2009).
Bien qu'il soit lui-même très industrieux, Denis Grozdanovitch fait en littérature l'éloge de la paresse comme l'indique ce dernier titre. Celui qui avoue n'avoir jamais lu Marguerite Duras et abandonné la lecture de l'Ulysse après trois vaines tentatives, est cependant joueur d'échecs, amateur de Proust et disciple fervent de John Cowper Powys. Par ailleurs, il travaille beaucoup son style et lit avec sérieux la littérature anglaise et la sagesse chinoise dont il se nourrit et dont l'influence se lit dans sa propre écriture.
A lire: l'interview réalisée par Pascale Arguedas

lundi 9 novembre 2009

Les événements: Le Roman d'aujourd'hui


Le jeudi 19 novembre à 20h30, le festival Livres en Tête vous propose une lecture d'extraits de romans contemporains, accompagnée du violoncelliste Xavier Phillips.
Cette séance présente dix auteurs représentatifs du récit français contemporain, romans, contes détournés (Eric Chevillard), ou oeuvres quasi expérimentales (Ludovic Hary). Ces textes parus récemment, et souvent en 2009, proviennent en partie d’auteurs ayant publié des premiers romans remarqués comme Carole Martinez avec Le coeur cousu, Bernard Jannin pour Une Vraie Boucherie et Johann Trümmel pour La Marge molle. Les autres sont l'oeuvre d’écrivains confirmés, qui occupent une place importante dans la littérature d’aujourd’hui comme Pierre Michon (Les Onze), Jean-Marie Laclavetine (Nous voilà), Marie-Hélène Lafon (L'Annonce), Richard Millet (La Confession négative), Marie N'Diaye (Trois femmes puissantes).

Les événements : les textes qu'on aimerait bien écouter à la messe



Le dimanche 22 novembre à 10h45, venez assister à la messe selon Pierre Jourde. On vous garantit qu'au sortir de cette expérience mystique, vous n'aurez plus la même vision de la foi...

À l’heure de la messe dominicale, on écoutera résonner ces variations autour du christianisme, orthodoxes ou déviants, scandaleux ou enthousiastes, mais toujours curieux, forts, émouvants, superbement écrits.
En présence de Claude Louis-Combet (Les errances Druon) et Valère Novarina (L'espace furieux), des textes très éclectiques feront l'objet d'une lecture : Sermont sur la mort de Jacques-Bénigne Bossuet, Le livre des darons sacrés de Pierre Devaux, Là-bas de Karl-Joris Huysmans, La chandelle verte de Alfred Jarry, Dissertation physico-théologique touchant la conception virginale de Jésus de L’Abbé Pierquin. Le tout accompagné du clavier de Benoît Delbecq.

Les événements: le Quizz Littéraire, débat d'auteurs en présence d'un public



Le Quizz Littéraire qui aura lieu le samedi 21 novembre à 14h30 sera en fait un débat qui fera intervenir des professionnels sur des questions autour de la lecture sonore.

En voici le principe: des extraits sonores choisis parmi les livres audio publiés en France ou à l’étranger seront soumis à la critique d’un ensemble de professionnels qui se tiendront face au public. Un modérateur (Yann Migoubert) présentera la question à débattre après l’écoute du passage sonore.
Participeront au débat Éric Naulleau (éditeur et chroniqueur littéraire sur France 2), Blandine Masson (conseiller de programme pour les fictions sur France culture) et Hafed Benotman (écrivain, ex-taulard et animateur de L’envolée sur FPP, 106.3) entre autres.

Les événements: Ta Page Nocturne, concert littéraire


Vendredi 20 novembre à partir de 20h30, venez vous changer les idées à l'écoute des textes et au rythme de la musique.

Ta Page Nocturne
est un concert littéraire où l'on n’a pas le temps de s'ennuyer. L’orchestre est composé d’un pianiste et de différents lecteurs à voix haute qui lisent en alternance des textes pamphlétaires choisis et présentés par Pierre Jourde.
La combinaison lecture/musique/rythme fait découvrir au public de façon festive un large éventail de pamphlets parmi lesquels on peut citer Napoléon le petit de Victor Hugo, Je m'accuse de Léon Bloy, A l'agité du bocal de Céline ou encore A mort le foot de Pierre Desproges.
L’époque contemporaine a perdu le goût du pamphlet. Le genre est pourtant moins risqué qu’autrefois, car on ne craint plus aujourd'hui la censure. Mais, de nos jours, le mot d’ordre est « respect » : respect des religions, des écrivains, des artistes, des enfants, des différences... de tout en somme. Cette vision naïve et donc plutôt enfantine nous incite à croire que tout le monde est gentil. D’où une littérature au goût bien souvent pasteurisé.
Naguère, les écrivains tapaient dur, sur leur époque, sur les politiques ou sur leurs collègues. Les diatribes ou les moqueries de Léon Bloy, de Gourmont, Muray, Darien ou Hugo ne nous renseignent pas seulement sur les enjeux et les conflits de leur temps. Ils réjouissent par leur virulence, leur énergie, leur inventivité verbale dans la démolition.

mercredi 4 novembre 2009

Intervenants : Abdel Hafed Benotman


Ecrivain, ex-taulard et animateur de L'envolée sur FPP, 106.3, Abdel Hafed Benotman sera l'un des invités du Quizz Littéraire le samedi 21 novembre à 14h30.

Né en 1960 à Paris, Habdel Hafed Benotman est le dernier enfant d’une famille nombreuse, arrivée d’Algérie dans les années cinquante qui, après 1962, choisira de garder nationalité algérienne. Aujourd’hui, son frère et ses deux sœurs — dont l’une est avocate — ont opté pour la nationalité française.
Incarcéré très tôt pour vols et récidive, il additionnera quatorze ans de braquages, de détention, entre cellules, évasions, quartiers d’isolement. La dernière peine le voit libéré en mai 2007.
Dès l’âge de quinze ans, à Clairvaux puis dans d’autres centrales, Benotman côtoie la crème de la voyouterie française. Il deviendra un militant de la chose carcérale (une émission radio sur une station associative parisienne, la publication L’Envolée envoyée aux détenus). Puis, surtout : auteur, homme de théâtre, animateur pour l’association Dire et faire contre le racisme, parrainée par Danielle Mitterrand.

Son premier recueil de nouvelles, Les Forcenés, publié lors d’un de ses séjours à l’ombre (en 1993, puis réédité chez Rivages en 2000), avait été préfacé par le père du polar anglais moderne, le regretté Robin Cook. Le livre sera suivi d’un ouvrage autobiographique, Éboueur sur Échafaud en 2003, puis d’un second recueil de nouvelles, Les Poteaux de Torture. Son premier roman, Marche de Nuit sans Lune, est paru début 2008 chez Rivages.

Portraits d'auteurs: Valère Novarina

L'écrivain Valère Novarina assistera à l'événement Les textes qu'on aimerait bien écouter à la messe, lecture de textes littéraires autour du christianisme le dimanche 22 novembre à 10h45.
Né en 1947 à Genève, Valère Novarina passe son enfance et son adolescence au bord du lac Léman et dans la montagne. A Paris, il étudie la littérature et la philosophie, rencontre Roger BLIN, Marcel MARECHAL, Jean-Noël VUARNET, veut devenir acteur mais y renonce rapidement. Il écrit tous les jours depuis 1958 mais ne publie qu’à partir de 1978. Une activité graphique, puis picturale se développe peu à peu en marge des travaux d’écritures - dessins des personnages, puis peintures des décors lorsqu’il commence, à partir de 1986, à mettre en scène certains de ses livres : Le Drame de la Vie au Festival d’Avignon en 1986, Vous qui habitez le temps au Théâtre de la Bastille en 1989, L’Espace furieux à la Comédie-Française en 2006, L’Acte inconnu dans la Cour d’honneur du palais des papes au Festival d’Avignon en 2007.
On distinguera, dans sa bibliographie, les œuvres directement théâtrales : L’Atelier volant, L’Origine rouge, L’Opérette imaginaire, le « théâtre utopique », romans sur-dialogués, monologues à plusieurs voix, poésies en actes : Le Drame de la vie, Le Discours aux animaux, La Chair de l’homme, et enfin les œuvres « théoriques », qui explorent le corps de l’acteur où l’espace et la parole se croisent dans le foyer respiratoire : Pour Louis de Funès, Pendant la matière, Devant la parole. Insaisissable et agissant, le langage y apparaît comme une figure de la matière.

Portraits d'auteurs : Carole Martinez


Carole Martinez fera partie des auteurs lus le jeudi 19 novembre lors de la soirée Romans d'aujourd'hui à partir de 20h30.

Carole Martinez est née en 1966. Ancienne comédienne, elle se recycle dans l'enseignement et devient professeur de français dans un collège d'Issy les Moulineaux. Elle profite d'un congé parental en 2005 pour se lancer dans l'écriture. Elle désire écrire "quelque chose qui soit entre le conte et le roman." Puisant dans les légendes de sa tradition familiale espagnole, elle brode à partir des histoires que sa grand-mère lui racontait. Son premier roman Le coeur cousu, publié en 2007 chez Gallimard connaît un succès phénoménal.

Avec ce livre elle a ainsi remporté le Prix Découverte Prince Pierre de Monaco, le Prix Renaudot des Lycéens, le Prix Emmanuel Roblès-Prix des lecteurs de la Ville de Blois, le Prix Ouest-France Etonnants Voyageurs, la Bourse Thyde Monnier et le Prix Ulysse du Premier Roman.

Ils jouent pour Livres en Tête : Xavier Phillips, portrait d'un virtuose



Le violoncelliste Xavier Phillips sera présent au festival Livres en Tête le jeudi 19 novembre. Il y interprétera au cours de la soirée 3 Strophes sur le nom de Sacher de Henri Dutilleux et La première suite de Benjamin Britten.

Biographie du plus grand violoncelliste contemporain :


Xavier Phillips est né à Paris en 1971. Il débute le violoncelle à l'âge de 6 ans. A 15 ans il entre au CNSM de Paris dans la classe de Philippe Muller et bénéficie d'une formation exceptionnelle au cours de laquelle il obtient un Premier Prix en 1989.
Il remporte plusieurs prix internationaux et est rapidement appelé à se produire sur les plus grandes scènes internationales avec des orchestres prestigieux (Orchestre National de France, Philarmonique de Radio France, le Berliner Symphoniker, Houston Symphony, Scottish Orchestra entre autres) sur l'invitation de chefs illustres tels que Riccardo Muti, Christoph Eschenbach, James Conlon, Marek Janowski, Serge Baudo, Vladimir Fedosseyev, Ion Marin, Kazushi Ono, Jesus Lopez-Cobos, Eliahu Inbal.

Après ses débuts très remarqués avec l'Orchestre de Paris en septembre 2001 (Concerto de Schumann sous la direction de Stéphane Deneve), Mstislav Rostropovitch reconnaît en lui un soliste accompli à la maturité grandissante. Dès lors, il l'invite à jouer sous sa direction de la Symphonie Concertante de Prokofiev (oeuvre dont il est dédicataire) avec le Washington National Symphony Orchestra et le New-York Philarmonic.

Moins d'un an plus tard, Xavier Phillips effectue ses débuts avec le Chicago Symphony Orchestra dans les Variations sur un thème roccoco de Tchaïkovsky. Il est invité par le Seattle Symphony Orchestra pour plusieurs concerts sous la direction de Vassili Sinaïski. En septembre 2006, il est le premier soliste invité par l'Orchestre de Paris pour la réouverture de la Salle Pleyel et se distingue dans l'interprétation du Tout un Monde Lointain d'Henri Dutilleux, en présence du compositeur.

Sa discographie éclectique et variée est très remarquée et chaleureusement saluée par la critique; il obtient un "Choc" décerné par le magazine Le Monde de la Musique pour les enregistrements suivants: Kodaly (Harmonia Mundi/ Lontano) avec son frère Jean-Marc Phillips-Varjabedian, "Works for Cello & Orchestra" (Lalo, Fauré, Caplet chez EMI "Classics"), Sonates de Schnittke, Chostakovitch et Prokofiev avec le pianiste Hüseyin Sermet (Harmonia Mundi), ainsi que le Grand Prix du Disque pour la musique de chambre d'Aléric Magnard (Auvidis Valois). À paru en avril 2007, "Armenia", un disque consacré à la musique arménienne avec Jean-Marc Phillips-Varjabédian et Vahan Mardirossian chez Warner Classics.

Sensible depuis toujours à la musique contemporaine, il participe également aux enregistrements consacrés à de jeunes et talentueux compositeurs (Jean-Louis Agobet, Guillaume Connesson, Thierry Escaich et Alexandre Gasparov) et c'est avec passion qu'il s'attache à promouvoir la création d'oeuvres pour violoncelle (Concerto de Gasparov; à venir Concerto de Jean-Louis Agobet et Concerto de Gregory Mertl).

Parallèlement à ses activités de soliste, Xavier Phillips soucieux de partager et de transmettre son savoir, consacre une partie de son temps aux activités pédagogiques. Il est depuis plusieurs années l'assistant de Roland Pidoux au CNSM de Paris et participe à de nombreux ateliers et master-classes organisées en amont de ses concerts.

Xavier Phillips réserve également une place privilégiée à la musique de chambre qu'il aime partager avec des artistes tels que Schlomo Mintz, Régis Pasquier, Jean-Marc Phillips-Varjabédian, Abdel Raman El Bacha, Vahan Mardirossian, Emmanuel Strosser et Vanessa Wagner.

Xavier Phillips joue un violoncelle de Matteo Gofriller de 1710, prêté par un mécène, la marque de café "Blue de Brazil".

lundi 2 novembre 2009

Portraits d'auteurs : Pierre Michon, Grand Prix du roman de l'académie Française


Le Grand Prix du roman de l'Académie française, qui ouvre la saison des prix littéraires d'automne, a été décerné, jeudi 29 octobre, à Pierre Michon, 64 ans, pour Les Onze.


Les textes de Pierre Michon seront lus en sa présence, le jeudi 19 novembre à 20h30


Pierre Michon entre dans la vie littéraire à 37 ans avec la publication des Vies minuscules (prix France Culture 1984), unanimement saluées. Ce livre se présente comme une suite de nouvelles ou « vies » de personnages côtoyés par le narrateur durant son enfance, rencontrés ou retrouvés plus tard dans sa vie d'errance. Chacun de ces textes est d'une grande densité, d'un style profond qui s'inscrit dans la lignée de Julien Gracq ou Louis-René des Forêts. Le récit pris dans son ensemble s'apparente au genre autobiographique, non pas comme une confession, mais comme une exploration du destin d'écrivain du narrateur, dont tout l'enjeu du livre est qu'il soit mené à bien.

À ce livre succèdent des textes courts et remarquables autour de la destinée de Rimbaud (Rimbaud le fils) ou dans une veine qu'on qualifiera, faute de mieux, de romanesque (La Grande Beune ou, plus récemment, Abbés). Ainsi se poursuit une œuvre exigeante et discrète qui gagne de plus en plus en reconnaissance publique.

En 2009, Pierre Michon publie Les Onze, le fruit de quinze années de travail préparatoire et rédactionnel, dans lequel il évoque l'histoire d'un peintre (Corentin) et celle de la Révolution à partir de la description d'un grand tableau représentant les onze membres du Comité de Salut public (Robespierre, Saint-Just, etc.) pendant la Terreur, qui serait exposé au Louvre. Mais le peintre et le tableau sont de pures inventions de l'auteur.

Pierre Michon sera présent au Réfectoire des Cordeliers le jeudi 19 novembre à partir de 20h30, aux côtés de Eric Chevillard, Maris N'Diaye, Ludovic Hary, Bernard Jannin, Jean-Maris Laclavetine, Marie-Hélène Lafon, Johann Trümmel, Richard Millet et Carole Martinez.

Portraits d'auteurs :La déferlante Marie N'Diaye



Marie N'Diaye fait partie des invités de la soirée du jeudi 19 novembre, "Le Roman d'aujourd'hui". Certains de ses textes feront l'objet d'une lecture.
Portrait d'une écrivaine qui vient de remporter le prix Goncourt avec son roman Trois femmes puissantes.


De mère française et de père d'origine sénégalaise, Marie N'Diaye fait ses études de linguistique à la Sorbonne, et obtient une bourse de l'Académie de France, dont elle est pensionnaire, à la Villa Médicis à Rome.

Elle commence à écrire à l'âge de 12 ans et publie son premier ouvrage, Quant au riche avenir à l'âge de 17 ans. Elle connaît la consécration littéraire avec En famille.

Marie N'Diaye est l'auteur de plusieurs romans dont Rosie Carpe, prix Femina en 2001, et de pièces de théâtre comme Providence mise en scène au Théâtre international de langue française à Paris. Papa doit manger, une autre de ses pièces, est jouée à la Comédie-Française en 2003 ce qui fait de Marie N'Diaye la seule femme vivante à figurer au répertoire.

Alors même qu'elle rejette l'étiquette d'africaine, de métis et même d'auteur francophone, c'est à Berlin où elle vit que Marie NDiaye a retrouvé cependant le chemin de l'Afrique où se déroule pour une bonne partie Trois femmes puissantes. Plus ancré dans le réel que ses précédents livres, ce roman emboîte trois récits qui suivent l'itinéraire de femmes et leur combat pour préserver leur dignité.

Avec ce prix obtenu face à deux auteurs Minuit - maison dans laquelle elle a longtemps publié - la romancière met fin à la " malédiction " du Femina. En effet, vieux reliquat des querelles entre les deux jurys, jusqu'alors aucun écrivain ayant obtenu le prix Femina n'avait réussi à obtenir le Goncourt.

Les intervenants : Eric Naulleau au Quizz Littéraire



Eric Naulleau sera l'un des invités du Quizz Littéraire, le samedi 21 novembre à 14h30.
Petit topo sur le personnage.


Eric Naulleau est né à Baden-Baden en Allemagne, le 11 mars 1961. Il fait ses études à la faculté de lettres à Nanterre. Puis il obtient un mémoire de DEA : Poétique des ruines chez quelques auteurs méconnus du XXe siècle.
Eric Naulleau fait par la suite un séjour en Bulgarie comme coopérant, au milieu des années 1980. Il y rencontre son épouse, Veronika, avec laquelle il traduit quatre livres du bulgare et découvre la littérature balkanique.
Il est aujourd’hui éditeur, traducteur, écrivain et pamphlétaire français. Il est l’auteur de pamphlets sur la littérature et les auteurs contemporains (dont Michel Houellebecq). Avec Pierre Jourde, il a écrit une parodie de manuel de littérature, Le Jourde & Naulleau (sur le modèle du Lagarde et Michard, 2004).
Il est à la tête de deux maisons d’éditions : L’Esprit des Péninsules et Balland.
Chroniqueur dans l’émission “Ça balance à Paris” sur Paris Première, et sur France Inter dans l’émission de Colombe Schneck, “J’ai mes sources” ainsi que sur TPS Star dans l’émission “StarMag” de Stéphanie Renouvin, Eric Naulleau devient une superstar le jour où il remplace Michel Polac dans l’émission “On n’est pas couché” sur France 2 : la France entière le découvre avec stupeur et admiration, lui dans un premier temps mais surtout ce qui le rendra célèbre pour l’éternité, à savoir son domaine de prédilection, le “clashage” en règle d’un invité.
Avec Eric Naulleau, on est sûr de ne pas tomber dans l’ennui devant son poste de télévision ! Il lui arrive fréquemment de remettre des personnalités extrêmement antipathiques à leur place et, ne serait-ce que pour cela, on a toujours plaisir à le retrouver, quelles que soient les émissions auxquelles il participe.
Il a ainsi été affublé de divers surnoms tels “La tête à clash” (Eteignez votre ordinateur), “Le Robespierre cathodique de la culture” (Alexis Macquart, de Marianne) ou encore “Le sniper de Laurent Ruquier”.

Un festival, un lieu : le Réfectoire des Cordeliers



Pendant quatre jours le réfectoire du couvent des Cordeliers se fait le temple de la lecture à voix haute. Visite d'un lieu mythique.

Lieu de prestige pour la diffusion de la culture et de l'information scientifique, le Réfectoire du Couvent des Cordeliers est mis à la disposition des universités par la Ville de Paris. L’objectif est de présenter la recherche et l'excellence universitaire parisienne, de diffuser la culture scientifique, d'ouvrir l'Université sur son environnement (la ville, l'international et les entreprises) et de valoriser le patrimoine scientifique et culturel des Universités.

Diverses manifestations y sont organisées : concerts, expositions, spectacles de théâtre, lectures, colloques, conférences, etc. Le programme est à consulter sur le site Internet.
Le Réfectoire des Cordeliers est partenaire de France Culture dans le cadre des événements initiés par les universités de Paris. Certaines manifestations sont enregistrées et font l'objet d'une diffusion dans le programme "les sentiers de la création" de France Culture.

Portraits d'auteurs : Mais qui est vraiment Pierre Jourde ? Présentation d'un écrivain hors du commun



L'écrivain Pierre Jourde est le grand metteur en scène de cette première édition de Livres en Tête.


Pierre Jourde naît en 1955. Il est d'abord professeur de français dans le secondaire, puis enseigne la littérature à l'université de Valence et de Grenoble.

En 1991 il publie son premier essai, Géographies imaginaires, dans lequel il revient sur les créateurs de mondes que sont notamment Luis Borges, Henri Michaux ou Tolkien.
Pendant plusieurs années, il est un essayiste assez discret, écrivant sur l'alcool littéraire dans L'alcool du silence. Sur la décadence, sur l'incongru ou sur le dandysme d'Huysmans.

C'est en 2002 qu'il fait vraiment parler de lui en mettant un grand coup de pied dans la fourmilière éditoriale française. La Littérature sans estomac fusille une à une les figures de la littérature médiatique, analyse la fabrication de produits au succès aussi important que périssable, éclaire les modes en cours dans le « milieu » sur le ton de la satire. Les premières balles sont pour Philippe Sollers et Le Monde des livres, avec des dégâts collatéraux sur leur tête pensante, Josyane Savigneau. La réaction est rapide : Le Monde des livres attaque Jourde pour diffamation. Un comité de soutien est monté tout aussi vite, et la plainte est finalement déboutée.
L'Académie française lui a même décerné son prix de la critique.
Les réactions à La Littérature sans estomac inspirent à Jourde et à Eric Naulleau la riposte Petit déjeuner chez Tyrannie suivi de Le Crétinisme alpin.

Pierre Jourde est également romancier. Il a écrit entre autres Pays perdu (2000), histoire sombre, sale, chant funèbre des campagnes qui a été récompensée par un prix Générations du roman.
Festins secrets est un roman dur qui exploite un des thèmes de prédilection de Jourde : le double. Jourde continue à tracer sa ligne en 2006 avec L'Oeuvre du propriétaire, mise en abyme autofictionnelle, roman de la littérature, et L'heure et l'ombre, fiction de la vie.

Jourde est l'auteur d'une époque qu'il critique violemment, dans une démarche littéraire ambitieuse.

Les événements : Le Bal à la Page , une création des Livreurs



Samedi 21 novembre, les organisateurs de Livres en Tête vous convient à une expérience littéraire comme vous n'en avez encore jamais vue...

« S’asseoir à la table d’un auteur. Écouter quelques pages arrachées à son dernier livre. Trinquer avec lui à la santé de la littérature. Se payer le culot et l'inviter dans un rock endiablé… Vraiment, une chance pareille, ça ne se refuse pas.

Si vous aimez danser ou si vous aimez lire, et encore plus, si vous aimez lire et danser, cette soirée est pour vous. Jusqu'à minuit, la fée électricité métamorphose la salle en piste de danse (éclairage flonflon) et en salon de lectures (éclairage intime).

Dès 19 heures, l'accueil se fait en musique avec un petit cours de danse pour se mettre en jambe et dérouiller les novices : java, rock, rumba, disco… selon le désir du public. Comptez une heure d'exubérance verticale. Après quoi, changement de décor, avant de retrouver la musique on se posera, histoire de souffler un peu. Et là, dans le silence et la bonne fatigue des corps, on ouvrira grand ses oreilles et on se laissera porter par la voix des Livreurs.

Toujours animés de la même passion : partager avec vous leurs plaisirs de lecture. Équipe de lecteurs se revendiquant sonores par opposition à silencieux, ils invitent les écrivains qu'ils aiment, nous les font rencontrer et entre deux tours de piste les lisent à haute voix. L'intelligence du texte, une bonne diction, juste ce qu'il faut d'effets pour faire sonner la phrase et l'avoir bien en bouche, du coffre pour tenir la distance, une bonne dose d'émotion, d'humour, de suspens et — plus la soirée avance — de sensualité, le programme est attirant. Avis aux réticents pour qui la lecture c'est ringard, pensum et compagnie, ils risquent fort d'attraper le virus. Le Bal à la page est un événement-piège. On séduit les gens avec la danse et on les retient par la lecture. »